Accident de TGV d'Eckwersheim : pour Me Chemla, les conditions de sécurité des essais n'étaient pas suffisantes

Publié le 04 mars 2024
France Bleu

La vitesse excessive et les problèmes de freinage étaient déjà connus trois jours avant l'accident du TGV à Eckwersheim, le 14 novembre, selon le quotidien Aujourd'hui en France. L'avocat des familles de victimes, Me Chemla, pointe les responsabilités de la SNCF et du superviseur des essais.

Trois jours avant l'accident d'un TGV, le 14 novembre 2015, à Eckwersheim, sur la nouvelle LGV Est, les conducteurs de la rame d'essai avaient déjà eu du mal à réduire leur vitesse pour atteindre les limites préconisées, et le freinage a été trop tardif. C'est ce qu'affirme le quotidien Aujourd'hui en France. Quand l'accident s'est produit, le train fonçait à 243 kilomètres-heure au lieu des 176 requis, a déjà reconnu la SNCF.

Une double responsabilité selon l'avocat des familles des victimes

Pour Me Gérard Chemla, l'avocat des familles de victimes, la responsabilité est d'abord individuelle : elle incomberait au chef de traction qui supervisait les essais en cabine, le jour du drame comme trois jours plus tôt, et qui n'aurait pas tenu compte de ce problème de distance de freinage. Mais l'avocat pointe également la responsabilité de la SNCF. "Ça renvoie au débat de fond. Est-il normal que la SNCF n'ait pas mis en place de mesures de sécurité en profondeur ?"

En outre, pour Me Chemla, pendant ces essais, la SNCF n'aurait pas dû shunter le système de freinage automatique, systématiquement activé sur les lignes commerciales et qui aurait permis d'éviter le drame.

Gérard CHEMLA, avocat rémois réputé en matière pénale des victimes
Gérard CHEMLA
Avocat associé