Mort de Bastien Payet : ces deux photos que les proches n’ont pas pu regarder

Publié le 28 mars 2025
L'Union
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Ce jeudi 27 mars 2025, il est 9 heures lorsque les proches de Bastien Payet prennent place dans la salle d’audience de la cour d’assises, au tribunal judiciaire de Reims. Trente d’entre eux sont partie civile pour « connaître la vérité et réclamer justice » comme le signalait la veille à L’union, Maître Manesse Chemla, l’un des avocats de la partie civile.

Frédérique Couturier, la maman de Bastien, et son mari, beau-père de la victime, s’installent au premier rang juste à côté des trois amis qui se trouvaient avec Bastien lors de cette dramatique nuit du 8 au 9 mars 2019.

Pour ces coups mortels en réunion, deux des accusés encourent 20 ans de réclusion criminelle, tandis que le troisième, qui a agi en récidive légale, encourt la perpétuité.

« J’avertis que deux photos de Bastien Payet vont être présentées durant l’audition du premier témoin, enquêtrice de police. Si certains le souhaitent, ils pourront quitter la salle. » Par un regard, Émilie Philippe, la présidente de la cour d’assises, s’est adressée essentiellement aux parents de la victime.

Frédérique Couturier et son mari n’attendront pas ces deux clichés pour quitter silencieusement la salle d’audience. En effet, d’autres photos ont été présentées et commentées par la policière, elles représentaient les lieux où Bastien a été frappé, provoquant sa mort. Pas de sang visible sur les photos mais de très nombreux plots jaunes numérotés prouvant que la victime a perdu énormément de sang. « C’est peut-être le moment de sortir », intervient l’avocate Pauline Manesse Chemla.

Les deux clichés présentant Bastien Payet à l’hôpital sont difficilement soutenables. Sur le premier, la victime repose sur un lit d’hôpital au CHU de Reims. Sur le second, Bastien Payet est décédé. Sur les deux photos, le visage du jeune homme est couvert de blessures. Le médecin légiste affirmera d’ailleurs que l’essentiel des coups portés à Bastien l’était au niveau du visage. La maman n’a pas réintégré la salle lors de la reprise à 14 heures alors que le médecin légiste ayant pratiqué l’autopsie de la victime était appelé à témoigner.

 

Pauline MANESSE-CHEMLA, avocate pour les victimes
Pauline MANESSE-CHEMLA
Avocat associé