Violences faites aux femmes : quels accompagnements existent ?
Délicate thématique s’il en est que celle des violences faites aux femmes, à laquelle les élus Harmonie Mutuelle de la Marne ont souhaité consacrer un débat le 21 septembre dernier au siège du journal L'Union à Reims. Au cœur de cette soirée, des discussions franches, des témoignages poignants et un exposé très complet des voies qui permettent aux victimes de reprendre leur vie en main malgré les obstacles qu’elles peuvent rencontrer.
Des victimes dépassées par la multiplicité des démarches
Animée par Sophie Bracquemart, journaliste à l'Union, cette soirée-débat a réuni des experts engagés dans la lutte contre les violences, notamment Nazha Chtany directrice de la Maison des femmes 51, Famida Layachi, sage-femme et Pauline Manesse-Chemla, avocate du cabinet ACG. « Cet événement a permis aux participants de prendre conscience des réalités souvent choquantes des violences faites aux femmes, précise Cécile Wathelet, Responsable des Territoires Ardennes, Marne et Aube au sein d’Harmonie Mutuelle. Il a aussi offert un espace d’expression et d’écoute aux victimes qui ont bien voulu partager leur témoignage avec nous. »
Outre ces deux objectifs, le débat visait également à informer sur les difficultés majeures rencontrées parfois dans l'accompagnement des victimes. En effet, des dispositifs de soutien existent, mais ils relèvent de différents mécanismes d’accompagnement. Ils doivent donc être sollicités auprès de chaque structure (travailleurs sociaux, professionnels de santé, avocats, associations…), parfois dans un ordre bien précis. Cela suppose que les victimes en aient connaissance et qu’elles fassent preuve du recul et de l’énergie nécessaires pour effectuer toutes ces démarches. Alors qu’elles sont le plus souvent dans une situation de détresse psychologique et physique…
Un accompagnement complet en un seul lieu
Un obstacle de taille que la Maison des Femmes 51, créée à l’initiative de l’association Le Mars France Victimes 51 permet de dépasser en proposant une prise en charge globale et coordonnée. Cette structure privée regroupe en effet en un seul lieu tous les professionnels engagés dans la lutte contre les violences. De la prise en charge de l’hébergement aux ateliers d’aide à la réinsertion, contre les addictions et/ou l’isolement, en passant par les mesures de protection des enfants, l’accompagnement est multidisciplinaire.
« Cette initiative est à saluer car elle n’est pas encore très répandue à l’échelle des autres départements, souligne Cécile Wathelet. Nous cherchons aussi à la faire connaître en local notamment par le biais de ce type d’événement mais également en mettant des flyers de la Maison des femmes à disposition du public au sein de nos agences. »