Les familles des victimes du crash du Concorde absentes à l'ouverture du procès
Article publié le 02 février 2010
JUSTICE - Il s'est ouvert, ce mardi, à Pontoise...
«Pravda.» Drapés dans leur dignité autant que dans leurs costumes noirs, Marian et Andrzej ne sont pas très loquaces. Dans la salle des pas perdus, à peine consentent-ils à dire discrètement qu’ils attendent «la vérité» sur le crash du Concorde. C’est pour ça que les deux Polonais ont voyagé, mardi, jusqu’au palais de justice de Pontoise (Val-d’Oise). En souvenir de leurs deux filles – Paulina et Ewa – mortes dans l’Hotelissimo de Gonesse sur lequel le supersonique s’est écrasé le 25 juillet 2000.
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Luciana connaissait les deux jeunes filles. Gouvernante, elle travaillait dans l’hôtel voisin au moment du drame. «Cela fait dix ans que j’essaie d’oublier, raconte-t-elle les yeux gonflés de larmes. Mais les images à la télé depuis ce week-end… C’est très dur.» Pas assez toutefois pour l’empêcher, comme une petite quinzaine de personnes, de venir se constituer partie civile. «Personne ne s’est soucié de moi depuis le crash. Je veux être reconnue comme une vraie victime moi aussi!»
Une ambiance dépassionnée
Les «vraies victimes», elles, étaient absentes. A part Markus, qui a perdu sa femme et son fils dans le drame, aucune famille de la centaine de passagers allemands, danois ou américains, n’est venue réclamer des comptes aux cinq prévenus qui vont être jugés jusqu’au 28 mai prochain.
«En acceptant l’indemnisation, les familles des passagers ont renoncé à engager des poursuites, fulmine Sébastien Busy, avocat de la Fédération des victimes d’accidents collectifs (FENVAC). Ont-elles été achetées? Muselées? Ecartées? Appelez-ça comme vous voulez.» Résultat: le procès s’est ouvert, dans une ambiance dépassionnée, le seul sujet de débat étant de faire coïncider le calendrier du tribunal avec celui des vacances des experts et celui des obligations des témoins.
«Aux familles, je veux dire que la dimension humaine sera toujours présente au cours des quatre mois de procès», a même fini par justifier la présidente du tribunal, consciente du malaise. Sauf que les familles des passagers ne seront jamais là pour l’entendre.
Vincent Vantighem
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